FC Barcelone

Histoire FC Barcelone

Construction sous la direction de Joan Gamper (1899-1930)

La pratique du football tarde à conquérir l'Espagne, et la Catalogne en particulier. À la fin du XIXe, Barcelone est cependant en plein essor industriel et attire les étrangers, dont Hans Gamper, un expert-comptable suisse amateur de football. Il cherche d'abord à intégrer l’équipe du Gimnasio Tolosa, mais devant le refus du club d'intégrer des étrangers, il décide de créer un nouveau club de football. Le 22 octobre 1899, il fait publier une annonce dans le journal Los Deportes. Les réponses positives justifient la tenue d'une réunion le 29 novembre 1899 au Gimnasio Solé. Le groupe des onze jeunes hommes présents, composé en majorité d'Anglais, de Suisses et d'Allemands, fonde à cette occasion le Foot-Ball Club Barcelona. On choisit comme couleurs du nouveau club le bleu et le grenat, et Walter Wild, le doyen du groupe, en devient le premier président.

Le premier match est disputé au Vélodrome de Bonanova contre des Anglais expatriés et se solde par une défaite 1-0. Le club organise ses matchs d'abord à l'Hôtel Casanovas en 1900, déménage à la ruelle d'Horta en 1901, puis à la rue Muntaner à partir de 1905. Fort de ses nombreux joueurs étrangers, l'équipe obtient très vite de bons résultats, que ce soit en championnat de Catalogne (connue initialement comme la Copa Macaya) dont la première édition a lieu en 1900, qu'en coupe d'Espagne (la « Coupe du Roi »), première compétition nationale lancée en 1902, et connaît un succès rapide auprès du public local de classe moyenne. Dauphins du Hispania Athletic Club lors de la première édition du championnat catalan, les Barcelonais menés par Gamper prennent leur revanche dès la saison suivante et remportent ainsi leur premier trophée officiel. Inscrits à la première édition de la Coupe du Roi, ils battent le Madrid FC, futur Real Madrid, avant de s'incliner en finale (1-2) face au Club Vizcayade Bilbao, qui donnera naissance à l'Athletic Bilbao.

Vainqueur de la Copa Barcelona en 1903 puis du championnat de Catalogne en 1905, le club connaît pourtant d'importantes difficultés financières et sportives les années suivantes. Son fondateur Hans Gamper, retiré des terrains en 1903, est devenu un homme d'affaires intégré à la vie barcelonaise, si bien qu'il se fait appeler « Joan », un prénom catalan. Le 2 décembre 1908, il prend la présidence pour éviter la dissolution du club, son prédécesseur Vicenç Reig ayant démissionné au bout de 22 jours seulement devant la situation désastreuse du club.

Joan Gamper entreprend de structurer le club. Le 14 mars 1909, le stade de la rue Indústria, premier terrain appartenant au club et dont la capacité initiale est de 6 000 spectateurs, est inauguré, tandis que l'équipe retrouve le succès en remportant le championnat de Catalogne en 1909, un titre qu'il conserve trois ans, puis sa première Coupe du Roi en mars 1910 (face au Club Español de Madrid 3-2). Il remporte également la première édition de la Coupe des Pyrénées, une compétition de football franco-espagnole réputée dont il conserve le titre les trois années suivantes. C'est à cette époque que le club, qui opte pour la langue catalane au lieu du castillan, commence à se forger en symbole de l'identité et des aspirations catalanes. Pour de nombreux supporteurs, soutenir le club est davantage une question de revendication identitaire qu'une passion pour le jeu lui-même. Ce caractère contribue à nourrir la rivalité avec l'Español de Barcelone, un club d'ouvriers bâti en opposition au Barça et ses tendances séparatistes, dont l'allégeance au roi Alphonse XIII d'Espagne est marquée par l'ajout du mot « Real » à son nom en 1912.

Gamper, qui a abandonné la présidence le 14 octobre 1909 pour des raisons professionnelles, revient aux affaires le 17 novembre 1910 à la demande des membres du club et en poursuit la restauration économique. Il recrute notamment en 1912 Paulino Alcántara, qui deviendra le meilleur buteur de l'histoire du Barça avec 357 buts. Les Barcelonais remportent une nouvelle fois la Coupe du Roi en 1912 (2-0 sur Gimnástica Madrid) puis en 1913 (2-1 sur la Real Sociedad), au cours d'éditions marquées par un schisme du football espagnol. Gamper part en 1913 puis revient entre 1917 et 1919, recrute l'Anglais Jack Greenwell comme entraîneur à plein-temps, fait venir le célèbre gardien de but Ricardo Zamora, le milieu de terrain Agustín Sancho et l'attaquant Josep Samitier, complément parfait d'Alcántara dont il prendra bientôt la relève. Champion de Catalogne de 1919 à 1921, le club remporte une nouvelle fois la Coupe du Roi en 1920, face à l'Athletic Bilbao (2-0).

Devant l'affluence grandissante les jours de match, il apparaît nécessaire de se trouver un stade plus spacieux. Gamper, redevenu président en 1921, verse un million de pesetas pour la construction d’un grand stade dans le quartier Les Corts, situé à l’ouest de la ville, qu'il inaugure le 20 mars 1922. L'enceinte, décrite à son inauguration comme la « cathédrale du football », est connue comme le stade des Corts. Sa capacité initiale de 22 000 spectateurs sera portée à 60 000 à son plus haut. Les Barcelonais fêtent ce déménagement en réalisant le doublé championnat catalan et Coupe du Roi, grâce à une victoire en finale sur Real Unión de Irún (5-1).

Des querelles internes au club conduisent Joan Gamper à redevenir président le 1 1924. Pour ses 25 ans, le Barça compte un record de 12 207 socis (en français : « adhérents ») (en espagnol : « socios »), avant de réaliser à nouveau le doublé Coupe du Roi-championnat de Catalogne en 1925. En juin 1925, au cours d'un match donné en hommage à l'Orféo catalan, les spectateurs du stade des Corts signifient leur opposition à la dictature de Primo de Rivera, installée depuis 1923, en sifflant la Marcha Real, l'hymne espagnol. Les autorités ferment le stade six mois pour activités anti-espagnoles. Accusé de militer pour l'indépendance de la Catalogne, Gamper doit quitter le pays en décembre

Au départ de son fondateur emblématique, le FC Barcelone compte six Coupes du Roi et onze titres de champion de Catalogne à son palmarès, et s'apprête à connaître un véritable âge d'or sportif : il remporte toutes les éditions du championnat de Catalogne entre 1924 et 1932 (sauf en 1929) et la Coupe du Roi en 1925 (face à l'Arenas Club de Getxo 2-0), 1926 (face à l'Atlético Madrid 3-2) et 1928 (face à la Real Sociedad 3-1, après deux matchs d'appui). Cette dernière finale épique inspire au poète Rafael Alberti son Ode à Platko, hommage au match extraordinaire du légendaire gardien hongrois du Barça.

Logiquement, le Barça participe à la première édition du Championnat d'Espagne de football en 1929, qui rassemble les dix principaux clubs du pays. Un début de championnat poussif provoque la démission en mars du président Arcadi Balaguer et de l'entraîneur Romà Forns, qui accepte de devenir l'adjoint de l'Anglais James Bellamy, venu de Brescia. Ce dernier parvient à faire remonter les Blaugranas au classement, jusqu'à remporter la compétition avec deux points d'avance sur le Real Madrid et cinq sur l'Athletic Bilbao.

Déclin sur fond de dictature et de guerre civile (1930-1945)

À la suite du décès par suicide de Joan Gamper le 30 avril 1930, ruiné par la crise de 1929 et tenu à l'écart du club par les autorités, la ville donne son nom à une rue du quartier des Corts et le club lui réserve le numéro 1 de soci. Les Blaugranas s'apprêtent dès lors à connaître une période difficile longue de nombreuses années. Malgré des joueurs du niveau de Martín Ventolrá, Josep Raich ou Josep Escolà, le club est ballotté par les tensions politiques qui traversent la société espagnole, et son déclin est patent que ce soit sur le plan financier, social (marqué par une forte diminution du nombre des membres) ou sportif.

Un mois après le début de la Guerre civile espagnole en 1936, qui voit plusieurs joueurs barcelonais prendre les armes dans le camp républicain, le président du Barça Josep Sunyol est arrêté par l'armée de Franco près de Madrid et fusillé. Alors que les compétitions nationales sont interrompues, le club effectue en 1937 une tournée en Amérique du Nord, où il est reçu comme un ambassadeur de la Seconde République espagnole. Cette tournée améliore la santé financière du club mais de nombreux joueurs en profitent pour demander l'asile politique, notamment au Mexique et en France.

Dans la nuit du 16 mars 1938, l'armée de l'air italienne, du côté des nationalistes, bombarde Barcelone, faisant plus de 3 000 morts et détruisant en partie le local social du club, où sont entreposés ses trophées et documents d'archive. Quelques mois plus tard, Barcelone tombe aux mains de l'armée franquiste. Franco s'attache à supprimer les particularismes culturels et politiques d'Espagne, et notamment ceux de la Catalogne ; le club va alors faire face à de nombreuses difficultés. En mars 1940, un collaborateur de Franco, Enrique Piñeyro Queralt, est imposé comme président. Le nom du club est « espagnolisé » pour devenir le Club de Fútbol Barcelona (le Barçane reprendra son nom d'origine qu'en 1973), et sur l'écusson le drapeau catalan à quatre bandes rouges est remplacé par le drapeau espagnol jusqu'en 1949. De cette période d’oppression culturelle, le club acquiert une nouvelle dimension et devient l'un des symboles du catalanisme.

Premier club non relégable du championnat d'Espagne en 1942, le club remporte pourtant cette année-là sa neuvième Coupe d'Espagne, devenue la « Copa del Generalísimo », face au Club Atlético de Bilbao. La saison suivante, le FC Barcelone affronte le Real Madrid en demi-finale. Après leur large victoire à domicile (3-0), les Blaugranas sont battus 11-1 au retour, à l'issue d'un match dont l'arbitrage fait polémique et qui voit le directeur de la police de Franco intervenir auprès d'eux dans les vestiaires. Malgré la proximité avec le pouvoir, le président Piñeyro démissionne en protestation contre le traitement infligé à son club.

Par la suite, le régime veillera à normaliser ses relations avec le club et à ne pas le défavoriser sportivement, afin de ne pas en faire un facteur de désunion nationale. De grandes cérémonies de « loyauté » au pouvoir vont ainsi être organisées avant les matchs dans les années 1940 et 1950.

Ambitions retrouvées (1945-1957)

Le club remonte la pente sportivement au cours des années 1940. Sous la direction de l'entraîneur Josep Samitier, les coéquipiers de l'attaquant César Rodríguez et du gardien de but Velasco remportent enfin la Liga en 1945, seize ans après le premier titre du club, et la Copa de Oro Argentina, ancêtre de la supercoupe d'Espagne. Nommé en 1947, l'entraîneur uruguayen Enrique Fernández mène le Barça, renforcé par le recrutement du jeune Estanislao Basora, à deux nouveaux titres nationaux, en 1948 et 1949, et remporte la coupe Eva Duarte, qui remplace la Copa de Oro Argentina. Qualifiés à ce titre pour la première édition de la Coupe Latine, qui oppose les champions italien, espagnol, portugais et français, les Barcelonais l'emportent en finale face au Sporting Clube de Portugal (2-1). Quand le FC Barcelone fête ses 50 ans, il compte 24 893 adhérents, et à son palmarès vingt-et-un championnats de Catalogne, neuf Coupes d'Espagne et quatre Liga.

Avec le recrutement de l'attaquant hongrois László Kubala, accompagné des Espagnols Moreno et Eduardo Manchón, l'éclosion du gardien Ramallets à la place de Velasco, le club atteint un sommet sportif sous la direction du tchèque Ferdinand Daučík. Après avoir remporté la coupe d'Espagne en 1951, le club catalan réalise le doublé coupe - championnat d'Espagne deux années d'affilée, en 1952 et 1953. Les Blaugranas remportent également une seconde fois la coupe latine en 1952 (face à l'OGC Nice 1-0, après avoir écarté la Juventus) et la coupe Eva Duarte en 1952 et 1953.

En mai 1953, les dirigeants sont très proches de recruter l'attaquant argentin Alfredo Di Stéfano, qui « appartient » au club colombien de Millonarios de Bogota, où il joue, et au CA River Plate, son club précédent. Tandis que le joueur participe à plusieurs matchs amicaux avec le Barça, les dirigeants s'accordent avec le club argentin mais ne parviennent pas à trouver un arrangement avec les Colombiens, ce dont profitent les responsables du Real Madrid pour intervenir dans la négociation. À l'issue d'un imbroglio dénoué par la FIFA puis par les autorités espagnoles, le joueur rejoint finalement le Real. Le rôle du régime de Franco dans ce transfert fait polémique et ravive les tensions entre les deux clubs, d'autant qu'il initie une historique période de domination madrilène (le Real Madrid remporte huit titres de champion en onze ans et les cinq premières Coupes des clubs champions européens). Le président Enric Martí Carreto est contraint de démissionner, tandis que le club obtient du régime le droit d'organiser de nouveau des élections présidentielles auprès de ses socis.

Francesc Miró-Sans, candidat favori des autorités, est élu en septembre 1953, avec pour programme la construction d'un nouveau stade, rendue nécessaire par les succès et la popularité croissante du club. Entre décembre 1955 et mars 1956, le Barça de l'entraîneur hongrois Franz Platko connaît une série inédite de onze victoires consécutives en championnat et en Coupe des villes de foires (un record qui ne sera battu qu'en 2006 par l'équipe de Rijkaard). Malgré tout, à l'issue de la saison 1955-1956, le Barça emmené par Kubala et Luis Suárez doit se contenter de la deuxième place de la Liga, à un point de l'Athletic Bilbao.

À la suite de l'insurrection de Budapest et de l'intervention soviétique de 1956, plusieurs footballeurs du « Onze d'or hongrois » émigrent en Europe de l'Ouest et rejoignent Ladislao Kubala sur les terrains espagnols. Sándor Kocsis et Zoltán Czibor rallient le Barça, et Ferenc Puskás le Real Madrid. Le 24 septembre 1957, le Barça quitte le stade des Corts, surnommé sur sa fin le Camp Vell, et inaugure le Camp Nou, une enceinte de 90 000 places à la mesure d'un club comptant 49 000 socis et qui ambitionne de rivaliser avec le grand Real Madrid d'Alfredo Di Stéfano. Les dirigeants souhaitent le baptiser « stade Joan Gamper » mais le régime franquiste l'en empêche.

Le Camp Nou, siège du catalanisme (1957-1978)

Le Barça, entraîné par le Franco-Argentin Helenio Herrera à partir de 1958, parvient progressivement à ses fins. Après la quête de la coupe d'Espagne en 1957 et 1959 et des deux premières éditions de la Coupe des villes de foires en 1958 (face à une sélection londonienne en finale) et 1960 (face à Birmingham City), les Suárez, Kubala, Kocsis, Czibor, Evaristo, Eulogio Martínez, Villaverde, Olivella, Gensana, Segarra, Gràcia, Vergés et autres Tejada parviennent à briser la domination du Real sur la scène nationale en remportant le championnat en 1959 et 1960 (à la différence de buts). Mais battu en demi-finale de la coupe d'Europe des clubs champions 1960 par le Real Madrid (1-3, 1-3), le Barça voit son rival remporter un cinquième titre de champion d'Europe.

Les Barcelonais prennent leur revanche l'année suivante en devenant le premier club à éliminer les Merengues en coupe des clubs champions. Kubala, âgé de 34 ans, mène le club en finale, où malgré son statut de favori, il s'incline face au Benfica Lisbonne (3-2) lors d'un match spectaculaire et indécis. Cette cruelle défaite marque profondément le club, qui ne parvient plus à remporter de titre majeur dans la décennie, que ce soit en championnat, où il subit la domination du Real Madrid, que lors des compétitions européennes. Les Blaugranas, qui terminent au sixième rang en Liga en 1963 et 1965, remportent malgré tout la coupe d'Espagne en 1963 et la Coupe des villes de foire en 1966.

En 1968, le FC Barcelone vit une année symbolique forte. C'est d'abord Narcís de Carreras, président nouvellement élu, qui dans son discours en janvier déclare « el Barça (en français : « le Barça est plus qu'un club »), en référence à l'identité catalane dont le club se pose en porte-drapeau. La sentence devient la devise du club. Quelques mois plus tard, les Barcelonais dirigés par Salvador Artigas, ancien pilote de l'armée républicaine, s'offrent une nouvelle coupe d'Espagne en l'emportant en finale (1-0) sur le Real, à Madrid et devant Franco.

Le président suivant, Agustí Montal i Costa, poursuit l'œuvre d'affirmation du catalanisme de son prédécesseur, poussant les limites imposées par la dictature de Franco ce qui conduira à un certain nombre de frictions avec les autorités. Sur le plan sportif, il fait signer en 1971 l'entraîneur néerlandais Rinus Michels, le théoricien du « football total » qui vient de mener l'Ajax Amsterdam à la victoire lors de la Coupe des clubs champions européens 1970-1971. Celui-ci fait venir à l'été 1973 son ancien meneur de jeu Johan Cruijff, vainqueur du Ballon d'or en 1971 et considéré comme le meilleur joueur d'Europe, contre une indemnité de 60 millions de pesetas, un record mondial à l'époque.

La venue de Cruijff à Barcelone suscite un grand émoi chez les supporteurs catalans. Le Néerlandais est d'autant plus apprécié qu'il a déclaré avoir préféré signer pour le Barça plutôt que pour le Real Madrid, parce que celui-ci était soutenu par Franco. Cette prise de position donne une aura extraordinaire à celui que les socisappelleront El Salvador (en français : « le Sauveur »). Le club, qui s'apprête à fêter son 75e anniversaire, n'a plus gagné la Liga depuis 1960, ce qui rend la pression populaire énorme. L'équipe barcelonaise ne peut cependant compter sur sa recrue qu'à partir du 28 octobre, pour de sombres problèmes politico-administratifs. L'impact est immédiat : l'équipe, qui compte dans ses rangs Juan Manuel Asensi, Carles Rexach ou encore Hugo Sotil, ne perd alors plus aucun match et remporte finalement le championnat, en signant notamment une écrasante victoire le 17 février 1974 sur le terrain du Real Madrid (5-0). L'aura de Cruijff est encore accrue par son adaptation à la vie catalane, illustrée par sa sélection en équipe de Catalogne en novembre 1973. Ses performances lui valent de remporter le Ballon d'or à deux reprises, en 1973 et 1974, devenant le premier joueur à le remporter trois fois.

Cruijff, dont le niveau se normalise les années suivantes, quitte finalement le Barça en 1978 sur une victoire en Coupe du Roi. Si d'un point de vue sportif le bilan de son passage au Barça est maigre avec deux titres, son talent individuel et son catalanisme assumé lui valent de rester une idole aux yeux des « culers », les supporteurs barcelonais.

Stabilisation et développement sous la présidence Núñez (1978-2003)

En 1978, quelques mois après la fin du régime franquiste, le processus de démocratisation connu par le pays conduit le club à organiser une élection présidentielle, remportée par Josep Lluís Núñez. Son programme est de porter le club au plus haut niveau mondial, en assurant notamment sa stabilité sur le terrain et en dehors, notamment sur un plan financier. En vingt-deux ans, Núñez se fera fort de conserver ce credo, en s'évertuant à modérer la masse salariale quitte à entraîner le départ des stars de l'équipe.

Pour sa première saison, il voit son équipe remporter sa première compétition européenne de l'UEFA avec la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe. Après avoir écarté les Belges d'Anderlecht, tenants du titre, elle bat les Allemands du Fortuna Düsseldorf en finale, 4-3 après prolongation, à Bâle devant 30 000 supporteurs barcelonais.

Sur les conseils de Cruijff, Núñez inaugure quelques mois plus tard la Masia, le centre de formation du club, installé dans les locaux du siège. Pour autant, les résultats des Barcelonais en Liga restent décevants. Vainqueur en 1981 de la Coupe du Roi, le Barça remporte la saison suivante pour la deuxième fois la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe. Après avoir écarté Tottenham Hotspur en demi-finale, le Barça bat, au Camp Nou, les Belges du Standard de Liège (2-1).

En juin, juste avant la Coupe du monde pour laquelle la capacité du Camp Nou est portée à 120 000 spectateurs, le club annonce le recrutement du meneur de jeu argentin de Boca Juniors, Diego Maradona, contre une indemnité record de 1,2 milliard de pesetas dont le montant provoque une importante polémique. Pour sa première saison, il est le meilleur buteur de l'équipe dirigée par Udo Lattek, avec laquelle il remporte la Coupe du Roi. Agressé par le défenseur de l'Athletic Bilbao Andoni Goikoetxea en septembre 1983, il est arrêté plusieurs mois. Ses frasques, sur et en dehors du terrain, notamment lors de ses retrouvailles avec Bilbao en finale de Coupe du Roi, provoquent finalement son départ en 1984 au SSC Naples.

L'entraîneur anglais Terry Venables, nommé en 1984, mène pour sa première saison le Barça de l'Allemand Bernd Schuster et du capitaine José Ramón Alexanko à la conquête du championnat, onze ans après le dernier titre. La saison suivante, le club termine deuxième de Liga, est battu en finale de Coupe du Roi, et surtout s'incline de nouveau en finale de la Coupe des clubs champions européens, face au Steaua Bucarest lors de la séance de tirs au but, le gardien roumain Helmuth Duckadam arrêtant les quatre tirs espagnols. Le recrutement du buteur anglais Gary Lineker et du gardien Andoni Zubizarreta ne permet pas à Venables de remporter le titre, ce qui provoque son remplacement par Luis Aragonés. Quelques semaines avant leur victoire en Coupe du Roi face à la Real Sociedad (1-0), les joueurs, menés par un Schuster sur le départ, convoquent une conférence de presse au cours de laquelle ils réclament une augmentation des salaires et le départ du président Núñez. Cet épisode, connu comme la « mutinerie de l'Hesperia » (en espagnol : el motin del Hesperia), est mal reçu par les supporteurs, qui soutiennent majoritairement les dirigeants.

En fin de saison, le président Núñez annonce le retour de Johan Cruijff en tant qu'entraîneur, dont l’ambition est de faire revivre le « football total » connu sous l’ère Rinus Michels et à qui il est demandé de renouveler profondément l'effectif. Cruijff construit progressivement une équipe répondant à ses attentes, avec un mélange de joueurs espagnols, en majorité basques ou catalans, comme Josep Guardiola, José Mari Bakero et Txiki Begiristain et de joueurs internationaux de grand talent comme Ronald Koeman, Michael Laudrup, Romário ou Hristo Stoitchkov.

« La qualité sans les résultats est inutile. Les résultats sans la qualité sont ennuyeux. »

— Johan Cruijff

Le Barça bat la Sampdoria en finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1989, puis remporte la Coupe du Roi devant le Real Madrid la saison suivante, au cours de laquelle le mandat du Néerlandais paraît menacé. Les résultats arrivent lors de la saison 1990-1991, au cours de laquelle Cruijff est victime d'un infarctus, quelques mois avant que son équipe ne remporte finalement son premier titre de champion et mette ainsi fin à l'hégémonie de la « Quinta del Buitre » du Real sur le football espagnol. La Dream Team, référence à l'imbattable sélection américaine de basket-ball, est en place : elle conserve son titre de champion la saison suivante puis remporte à Wembley, face à la Sampdoria encore, sa première Coupe des clubs champions européens (1-0 a.p.). Vainqueur dans la foulée de la Supercoupe de l'UEFA puis de deux nouveaux titres de champion, le Barça pratique un football spectaculaire qui fait l'admiration des observateurs.

La sévère défaite en finale de la Ligue des champions en 1994 face au Milan AC (4-0) marque la fin de cette glorieuse génération.

Avec onze trophées en huit saisons, Cruijff est alors l'entraîneur le plus titré de l'histoire du club, et celui qui est resté le plus longtemps en poste. Cependant, après deux dernières saisons sans titre et des désaccords de plus en plus marqués avec le président Núñez, Cruijff quitte le club en 1996.

Le Néerlandais est remplacé par l'Anglais Bobby Robson, qui fait venir Ronaldo du PSV et réalise le triplé des Coupes dès sa première saison en remportant Coupe du Roi, supercoupe d'Espagne et Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, la troisième au palmarès des Catalans, face au Paris SG (1-0). Malgré ces bons résultats, le style de jeu « pragmatique » de son équipe ne lui permet pas de faire oublier son prédécesseur, d'autant que les dirigeants se sont accordés depuis plusieurs mois avec Louis van Gaal, jeune entraîneur ayant mené l'Ajax Amsterdam à la conquête de l'Europe.

Malgré le départ de Ronaldo, Van Gaal dispose d'une équipe brillante et offensive composée de Luís Figo, Luis Enrique et Rivaldo, bientôt rejoints par son ancien attaquant Patrick Kluivert. Le Néerlandais réalise pour sa première saison le doublé Coupe du Roi-championnat. Cette même année, le président Núñez doit faire face à une motion de censure connue comme l'« Elefant Blau », conduite par Lluis Bassat et Joan Laporta, en réaction au licenciement de Johan Cruijff et à l'augmentation des dettes du club. En 1999, le club fête son centenaire en conservant son titre de champion, tandis que Rivaldo devient le quatrième joueur du Barça à remporter le Ballon d'or. Pourtant, la décevante saison 1999-2000, où le club perd son titre et est éliminé par le Valence CF en demi-finale de la Ligue des champions, provoque le départ de Van Gaal, puis du président Núñez, démissionnaire et affaibli par les divisions symbolisées par le mouvement Elefant Blau.

Lluis Bassat prend la tête de la liste d’opposition, mais c’est finalement Joan Gaspart, vice-président de Núñez, qui est élu. Gaspart nomme Lorenzo Serra Ferrer entraîneur de l'équipe première. Le club se sépare de sa star et capitaine Luís Figo, cédé au Real Madrid pour 61 millions d'euros, un record mondial à l'époque, à la grande colère des supporteurs. Le Barça termine à une décevante quatrième place en championnat. Josep Guardiola quitte le club, remplacé par le jeune Catalan Xavi Hernández.

Malgré le recrutement de nombreux joueurs sud-américains, la saison 2001-2002 n'est pas plus réussie que la précédente, tandis que la suivante voit le Barça terminer à une piètre sixième place, se qualifiant seulement lors de la dernière journée pour la Coupe UEFA. Face à un bilan sportif et financier désastreux, Joan Gaspart démissionne finalement.

L'âge d'or des présidents Laporta, Rosell et Bartomeu (depuis 2003)

Opposé à son ancien associé Luis Bassat, Joan Laporta, secondé par Sandro Rosell, remporte les élections présidentielles à la surprise des observateurs. Conseillé par Johan Cruijff, le nouveau président nomme Frank Rijkaard comme entraîneur pour la saison 2003-2004 et fait venir l'attaquant brésilien Ronaldinho. Rijkaard cherche à mettre en place un jeu ambitieux, mélangeant le football total de Cruijff et l'art du pressing de son ancien entraîneur Arrigo Sacchi. Après une première moitié de saison décevante son poste est menacé, mais le prêt d'Edgar Davids permet à l'équipe de trouver un certain équilibre et de remonter finalement à la deuxième place en championnat.

Efficacement renforcés la saison suivante, notamment par les arrivées de Deco et d'Eto'o, les Barcelonais dominent de bout en bout le championnat, qu'ils remportent brillamment après six saisons sans succès. Malgré un début de saison difficile, l'équipe, renforcée par l'éclosion de Lionel Messi, conserve son titre la saison suivante avec douze points d'avance sur le rival madrilène. Le FC Barcelone réussit même le doublé en remportant pour la deuxième fois de son histoire la Ligue des champions au Stade de France face aux Anglais d'Arsenal (2-1).

Au début de la saison suivante, l'équipe de Rijkaard remporte sa septième supercoupe d'Espagne face à l'Espanyol Barcelone et égale au passage le record détenu par le Real Madrid de victoires dans cette compétition. En supercoupe de l'UEFA, les Barcelonais s'inclinent contre Séville FC, vainqueur de la coupe UEFA, puis sont éliminés dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions contre le FC Liverpool. En championnat, le Barça est longtemps en tête mais perd en fin de saison des points importants, ce qui permet au club madrilène de remporter finalement la Liga à la faveur d'une meilleure différence de buts dans les confrontations directes (2-0 et 3-3). Handicapé par le niveau déclinant de ses joueurs majeurs, le Barçaconnaît une saison 2007-2008 décevante : éliminés en demi-finale de Ligue des champions par Manchester United, les Blaugranas ne terminent qu'au troisième rang en Liga. Frank Rijkaard est finalement limogé par le président Laporta, et remplacé par Josep Guardiola, 37 ans, capitaine emblématique du club sous l'ère Johan Cruijff.

L'ère Guardiola ou "Pep Team": les saisons 2008-2009, 2009-2010, 2010-2011 et 2011-2012 du FC Barcelone.

À son arrivée, Guardiola se sépare de Deco et Ronaldinho mais conserve le schéma de jeu de son prédécesseur, en imposant aux joueurs une discipline de fer. Après deux matchs inauguraux sans victoire, son équipe enchaîne onze succès de rang en Liga. Guardiola mène finalement le club barcelonais dès sa première saison à un retentissant triplé Coupe du Roi-championnat-Ligue des champions, grâce à une victoire le 27 mai 2009 face à Manchester United (2-0). Cette performance est une première dans l'histoire du football espagnol. Tout au long de la saison, Pep remet au goût du jour le « football total », alliant pressing, engagement, récupération et fluidité.

En 2009, le Barça crée la sensation en recrutant l'attaquant suédois de l'Inter Milan Zlatan Ibrahimović, pour un montant record de 46 millions d'euros plus le transfert de Samuel Eto'o. Vainqueur de la supercoupe d'Espagne et de la Supercoupe d'Europe, contre respectivement l'Athletic Bilbao et le FC Chakhtar Donetsk, le Barçaremporte enfin la Coupe du monde des clubs le 19 décembre en battant Estudiantes de La Plata (2-1 a.p.), son sixième titre de l'année 2009, ce qui constitue une première dans l'histoire du football. L'attaquant Lionel Messi remporte logiquement le Ballon d'or 2009.

Éliminé par l'Inter Milan en demi-finale de la Ligue des champions début 2010, le Barça conserve sa couronne nationale avec un record de 99 points. Malgré ce succès le départ d'Ibrahimović est engagé et le club recrute l'attaquant international espagnol David Villa pour 40 millions d'euros. Un mois plus tard, l'Espagne remporte la finale de la Coupe du monde avec sept joueurs du Barça dans le onze initial, dont six formés à La Masía.

Le Barça commence la saison 2010-2011 en remportant une nouvelle supercoupe d'Espagne. Le 6 décembre, la FIFA et France Football annoncent que les trois finalistes du Ballon d'or 2010 sont Andrés Iniesta, Xavi Hernández et Lionel Messi, tous trois formés dans le centre de formation de la Masía, une première dans l'histoire du trophée. Messi remporte finalement son second Ballon d'or consécutif. Sur le terrain, le club réalise une série record de seize victoires d'affilée en championnat, dont une manita (un succès par cinq buts à zéro) sur le Real Madrid, qui lui permet de remporter finalement un vingt-et-unième titre de champion d'Espagne. L'équipe catalane remporte ensuite sa quatrième Ligue des champions en battant en finale Manchester United (3-1). Il s'agit du dixième trophée de l'ère Guardiola. La beauté du jeu déployé, la facilité avec laquelle l'équipe vient à bout de la plupart de ses adversaires, les trophées remportés et le talent de ses joueurs font du Barça de Pep Guardiola l'une des formations emblématiques de l'histoire du club. Symbole de l'importance qu'il accorde aux joueurs formés au club, Pep Guardiola fait débuter en équipe première dix-huit joueurs de la réserve en trois saisons.

La saison suivante voit l'arrivée au club d'Alexis Sánchez et le retour de Cesc Fàbregas, qui contribuent aux nouveaux succès de l'équipe en Supercoupe d'Espagne face au Real Madrid, la Supercoupe d'Europe face au FC Porto et la Coupe du monde des clubs face au Santos FC. En finale de la Coupe du monde des clubs, Pep Guardiola aligne neuf joueurs formés au club dans le onze initial. En janvier, Lionel Messi remporte le Ballon d'or 2011, son troisième consécutif. Deuxième du championnat derrière le Real Madrid, le Barça gagne la Coupe du Roi face à l'Athletic Bilbao. Cette victoire, obtenue lors du dernier match de Guardiola en tant qu'entraîneur, est le quatorzième et dernier titre obtenu sous sa direction. Remplacé en 2012-2013 par son adjoint Tito Vilanova, le Barça voit Messi gagner pour la quatrième fois le Ballon d'or avant de remporter un titre en championnat en obtenant un total record de 100 points, à égalité avec le Real Madrid de 2011-2012. Le FC Barcelone est éliminé en demi-finale de la Ligue des champions par le futur vainqueur, le Bayern Munich, 7 à 0 sur l'ensemble des deux matchs.

La saison 2013-2014 débute avec l'arrivée de Gerardo Martino à la suite d'une détérioration de l'état de santé de Tito Vilanova. Le club achète Neymar à un prix estimé à 57 millions d'euros puis vend Thiago Alcántara au Bayern Munich et David Villa à l'Atlético Madrid. Le Barça débute avec un succès en Supercoupe d'Espagne face à l'Atlético Madrid sur le score de deux buts à un sur les deux matchs. Ce trophée est le seul remporté lors de cette saison. Les Blaugranas sont éliminés de la Ligue des champions en quart de finale par l'Atlético Madrid, perd la Coupe du Roi en finale face au Real Madrid et termine deuxième du championnat derrière l'Atlético. Le club est également victime de problèmes internes. Les polémiques à propos du montant du transfert de Neymar provoquant la démission de Sandro Rosell et l'arrivée de Josep Bartomeu. La fin de saison est marquée par l'annonce de la retraite de Carles Puyol et la mort de Tito Vilanova.

La saison 2014-2015 est marquée par la profonde rénovation de l'effectif avec le départ de joueurs tels que Cesc Fàbregas ou Alexis Sánchez et les arrivées de Luis Suárez (75 ) et Ivan Rakitić. Pour des infractions concernant le transfert international de joueurs mineurs, le club est sanctionné par la FIFA en avril 2014 et se voit interdit de recrutement pendant les deux périodes de transfert suivantes. Le FC Barcelone fait appel de cette sanction et cet appel est suspensif permettant des arrivées en été. En décembre 2014, le tribunal arbitral du sport confirme la sanction en appel, ce qui entraîne pour le club une impossibilité de réaliser des transferts avant 2016.

Le 12 mai 2015, Barcelone élimine le Bayern Munich de Pep Guardiola et se qualifie pour sa huitième finale de Ligue des champions. Quelques jours après, le 17 mai, Barcelone est sacré champion d'Espagne pour la 23e fois. Barcelone a remporté sept des onze dernières éditions du championnat espagnol. Le 30 mai, Barcelone gagne sa 27e Coupe du Roi face à l'Athletic Bilbao. Le 6 juin 2015, à Berlin, le club catalan remporte sa cinquième Ligue des champions sur le score de 3 à 1 face à la Juventus. Barcelone remporte ainsi son deuxième triplé Championnat-Coupe-Ligue des champions après celui de 2009. Le club catalan gagne également la Supercoupe de l'UEFA et la Coupe du monde des clubs de la FIFA.

Lors de la saison 2015-2016, le FC Barcelone gagne à nouveau le championnat d'Espagne ainsi que la Coupe du Roi mais est éliminé de la Ligue des champions en quart de finale par l'Atlético Madrid.

La saison 2016-2017 commence avec une victoire en Supercoupe d'Espagne face au FC Séville. Le club va connaitre une saison à demi-teinte. Après avoir réaliser l'exploit d'éliminer le Paris Saint-Germain en huitième de finale alors que le club parisien l'avait emporté quatre buts à zéro à l'aller grâce à une victoire six buts à un au Camp Nou, Barcelone va connaitre l'élimination face à la Juventus en quart de finale. L'équipe terminera deuxième de Liga derrière son rival le Real Madrid mais remportera néanmoins la Coupe du Roi en finale face au Deportivo Alavés.

Palmarès

Si le FC Barcelone est considéré, avec 89 trophées (67 nationaux et 22 internationaux), comme le club le plus titré d'Espagne devant le Real Madrid, le nombre total de titres accumulés par le club blaugrana reste sujet à discussion. Plus précisément, ce débat porte d'abord sur la Coupe du Roi actuelle. Elle a été créée en 1902 alors que la RFEF a été fondée en 1909 ou 1913, selon des opinions divergentes. Ainsi, il peut y avoir jusqu'à treize éditions organisées par des fédérations régionales ce qui ne fait pas office de titres officiels en Espagne. Enfin, le débat porte sur le caractère officiel de la Coupe Eva Duarte, ancêtre de la Supercoupe d'Espagne.

Compétitions catalanes

Avant la création du championnat d'Espagne en 1928, le Barçadispute comme compétition régulière le Championnat de Catalogne, dont la Coupe Macaya (remportée en 1902) et la Copa Barcelona(remportée en 1903) sont les précurseurs. De 1904 à 1940, les Blaugranas remportent le championnat à 21 reprises (1905, 1909, 1910, 1911, 1913, 1916, 1919, 1920, 1921, 1922, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1930, 1931, 1932, 1935, 1936 et 1938), loin devant les onze couronnes de l'Espanyol de Barcelone.

En 1984, une nouvelle compétition catalane est créée, la Copa Generalitat, qui s'ouvre aux clubs professionnels en 1990. Le Barçala remporte d'abord en 1991 et 1993, puis en 2000, 2004, 2005 et 2007 après qu'elle a été renommée officiellement Coupe de Catalogne. En 2014, le club remporte la première édition de la Supercoupe de Catalogne face à l'Espanyol Barcelone.

Trophées amicaux

Le Barça a remporté en outre de nombreux tournois amicaux, disputé généralement en préparation de pré-saison. Le plus emblématique d'entre eux est le Trophée Joan Gamper, que le club organise chaque année en hommage à son fondateur et qu'il a remporté à 38 reprises entre 1966 et 2015. Plus tôt, les Blaugranas organisaient également la Coupe Martini Rossi dont ils remportent les six éditions de 1948 à 1953.

Historiquement, le premier tournoi amical de prestige auquel le club catalan participe est la Coupe des Pyrénées, dont il remporte les quatre premières éditions entre 1910 et 1913.

Parmi les classiques espagnols, le club enlève le Trophée Ramón de Carranza en 1961, 1962 et 2005, le Trophée Semana del Sol-Ciudad de Marbella en 1993 et 5 éditions du Trophée Teresa Herrera en 1948, 1951, 1972, 1990 et 1993.

Enfin, au niveau international, on peut considérer comme notables les victoires en Pequeña Copa del Mundo en 1957, en Coupe Mohamed V en 1969, ou plus récemment au Tournoi d'Amsterdam en 2000, en Saitama City Cup en 2005, en Audi Cup (devenue Trophée Franz Beckenbauer) en 2007 et 2011.